Une gastronomie particulière…
La cuisine québécoise n’a plus rien à envier aux autres.
Sa cuisine actuelle est riche, variée et l’importation de produits divers venus des quatre coins du globe bat son plein depuis plusieurs années. Ainsi, on invente et concocte des recettes plus légères, moins riches en protéines et en gras, ce qui ne fut cependant pas toujours le cas.
La cuisine québécoise puise ses origines de la France, en premier lieu. Les premiers colons français se sont installés au Québec lors de la colonisation (vers 1600) et avec eux, divers produits de provenance française. Au cours de l’histoire, la France laissa ses colons sans provisions et sans « livraisons » de denrées typiquement utilisées. Dans une optique de survie, les colonies se mirent à utiliser les produits qui étaient disponibles, tout simplement. Ainsi, on apprit la chasse et la pêche des Amérindiens, mais aussi comment apprêter la canneberge, les petits fruits des champs, comment et pourquoi utiliser l’ail des champs, quels poissons s’avéraient les meilleurs et surtout, comment entailler l’érable pour pouvoir en consommer son eau douce et sucrée.
Par ailleurs, les premiers colons cultivaient peu de légumes. Plus souvent, on retrouve dans leurs potagers des carottes, des haricots verts et jaunes (appelés « Petites fèves » au Québec), des radis, des oignons, des pommes de terre, de la rhubarbe, du maïs, du concombre ou des fèves de marais (gourganes, retrouvées principalement au Lac St-Jean). Les fruits se font très rares dans l’alimentation des Québécois. Ils cuisinent, en saison, la canneberge, la framboise, le bleuet (myrtille), les groseilles, les mûres et la fraise des champs. On mange aussi une variété de viandes relativement restreinte, souvent transformées en tourtière, ragoûts ou charcuteries. Du porc, de la volaille, du poisson et, dépendamment de la région, certains fruits de mer tels que crevettes, huîtres et palourdes.
La philosophie culinaire n’était pas très complexe. On privilégiait les plats nécessitant moins de surveillance et une cuisson lente, pour laisser le temps à la cuisinière de pouvoir travailler à l’extérieur, dans les champs. Cela dit, les climats rigoureux et le caractère physique du quotidien des colons exigeaient un apport relativement élevé en protéines et en calories. Quelques plats typiquement québécois, réservés habituellement à la période des fêtes ou lors de rassemblements : ragoût de pattes de cochon, tourtières, cipailles, fèves au lard, cretons, soupe aux pois et produits de l’érable sous différentes formes.