Équateur : îles Galapagos

L’archipel des Galápagos est un groupe d’îles de l’Équateur, qui sont situées à 1 050 km au large de la côte, dans l’océan Pacifique.

Elles sont l’une des provinces du pays. L’archipel compte 19 îles principales, et plusieurs centaines d’autres plus petites tout près ou en bordure de l’équateur. Inscrites à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978, elles sont un exemple vivant d’une biodiversité hors du commun.

Les îles Galápagos furent découvertes par l’espagnol Tomas de Berlanda, quatrième évêque de Panama en 1535 ; elles étaient alors inhabitées. Cela dit, des fouilles archéologiques tendent à démontrer que les Amérindiens s’y étaient attardés, sans toutefois s’y établir véritablement. Cependant, au cours des XVII et XVIII siècles, elles jouirent d’une nouvelle popularité auprès des boucaniers et pirates qui s’y donnaient rendez-vous entre les expéditions et qui en profitaient pour piller les galions espagnols remplis d’or et de trésors. Plus tard, soit au XIXe siècle, ce fut au tour des baleiniers d’y accoster. Pourtant, les îles ne commencèrent à être peuplées que lorsqu’elles furent annexées à l’Équateur, le 12 février 1832. Le premier gouverneur des Galápagos, Jose de Villamil, y fit transférer un groupe de prisonniers en vue de la peupler et quelques mois plus tard, agriculteurs et artisans s’y rendirent délibérément. D’un point de vue scientifique, les expéditions en vue d’étudier le milieu naturel des îles débutèrent vers la fin des années 1700 et se poursuivirent en 1793, 1832, et en 1835. C’est au cours de cette dernière que Charles Darwin, biologiste, y mena son étude qui sera publiée en 1859 et qui portait sur sa théorie sur l’évolution et la sélection naturelle. Enfin, entre le XIXe et le XXe siècle, un pénitencier est établi sur l’archipel. Ce dernier fut fermé définitivement suite à la Seconde Guerre mondiale.

L’intérêt le plus spectaculaire des îles Galápagos se trouve en la faune et la flore remarquables et uniques en leur genre. Les îles protègent des espèces qui sont très souvent uniques et rarement dangereuses puisqu’elles ne sont pas habituées aux prédateurs. La tortue géante, de plusieurs espèces différentes, y fait figure d’emblème tout comme les lézards et serpents, tantôt terrestres, tantôt marins. Plusieurs espèces d’oiseaux endémiques y sont de plus répertoriées, sans compter la faune marine, au cœur de laquelle on retrouve des baleines, dauphins, poissons et lions de mer. Notons que quelques îles n’ont jamais connu l’influence extérieure, rendant ainsi la faune et la flore pure et à l’abri d’éventuelles dévastations.

La formation volcanique des îles leur confère un relief somme toute relativement montagneux et ses cratères forment ses points les plus hauts, culminant parfois jusqu’à 1 530 mètres. En hautes terres, la végétation y est des plus luxuriantes par la grande quantité de brume qui s’y étend régulièrement, contrairement à ses côtes qui sont très souvent desséchées, faute de précipitations. Pour en assurer l’équilibre, le courant froid Humbolt vient se juxtaposer à cet ensemble déjà somme toute complexe.

La lourde tâche qu’est la conservation et la protection des îles est attribuée à un personnel hautement qualifié qui travaille d'arrache-pied à promouvoir le respect des îles et de leur contenu afin d’éviter les déséquilibres pouvant s’avérer fatals pour plusieurs espèces de cette faune et de cette flore sans pareil. Bien que beaucoup de touristes soient tentés par l’idée de se rendre dans les îles Galápagos, il leur serait plutôt préférable d’éviter, afin de ne pas transférer ni bactéries, ni maladies, aux espèces qui sont parfois déjà fragilisées.

Cela dit, les touristes sont les bienvenus sur certaines îles dont les espèces ne présentent aucun risque. C’est le cas notamment des îles Santa Cruz, Espanola, Santa Maria, Santiago, Santa Fé, Fernandina, Isabela ou Bartolomé, pour ne nommer que celles-ci. Sur ces dernières, il est possible de faire l’observation de tortues géantes, de plusieurs spécimens de la faune marine et des espèces d’oiseaux souvent nombreuses, et même de faire la plongée en apnée. Mieux vaut cependant être sensibilisé aux divers problèmes rencontrés en cet archipel merveilleux.